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 IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus "

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dilou
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IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus " Empty
MessageSujet: IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus "   IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus " Icon_minitimeMer 29 Avr 2009, 09:47

IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus
IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus " Dsc02210
IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus " Dsc03110

JE REMERCIE BERNARD POUR SES PHOTOS Smile

IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus " Ibis_s10
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Ciconiiformes
Famille Threskiornithidae
Sous-famille Threskiornithinae
Genre Threskiornis

Ibis sacré

Threskiornis aethiopicus

Ordre : Ciconiiformes

Famille : Threskiornithidés ;

Taille : 65 à 75 cm
Envergure : 112 à 124 cm
Poids : 1250-1500 gr

Longévité : 21 ans

Statut de conservation IUCN :

EteintMenacéPréoccupation
mineureÉteint
à l'état sauvageQuasi
menacéNon
évaluéEX EW CR EN VU NT LC NE

Distribution :


Synonymes : Helig ibis (sv), African Sacred Ibis (en), Ibis sacro (it), Ibis Sagrado (es), Heiliger Ibis (al), Heilige ibis (nl)
Identification :
L'ibis sacré est un oiseau de taille moyenne à l'aspect robuste. Le plumage du corps est blanc alors que la tête et le cou sont noirs et dénudés (la couleur noire est celle de la peau). Le bout des ailes et le bas du dos sont également noirs. Le bec très caractéristique est épais et recourbé. Les sexes sont semblables bien que certains auteurs rapportent que le bec de la femelle est moins grand que celui du mâle. Les juvéniles se distinguent facilement : ils ont la tête et le cou emplumés. Ils ne perdent progressivement ces plumes qu'entre l'âge de deux à trois ans. En vol, le dessous des ailes présente une teinte blanche mais avec une bande brune sur les couvertures inférieures. L'extrémité des rémiges est noire.

Chant : L'Ibis sacré est peu expressif en dehors de la nidification.

Habitat : L'ibis sacré se reproduit aujourd'hui dans pratiquement toute l'Afrique Subsaharienne, l'ouest de Madagascar, l'île d'Aldabra ainsi que dans le sud-st de l'Iraq, région d'Amara. Anciennement, cet oiseau a niché en Egypte où il a sans doute été commun mais d'où il a disparu dépuis le milieu du XIXème siècle. En dehors de son habitat d'origine, en France métropolitaine, des populations, échappées de captivité, se sont installées en milieu naturel sur la facade Atlantique, de la Bretagne à la Gironde, depuis les années 80, et près des côtes méditerranéennes, du Roussillon à la Camargue, depuis les années 90. Ces populations, issues des parcs zoologiques, ont alors grossi jusqu'à atteindre 400 couples nicheurs dans l'ouest de la France et 75 couples dans le midi.
Les ibis sont presque tous des oiseaux d'espaces ouverts fréquentant particulièrement les zones humides. Les grands types de milieux utilisés par l'ibis sacré concernent essentiellement les zones agricoles, les zones humides et les décharges de déchets alimentaires. L'analyse de la répartition de cette espèce dans son milieu d'origine en Afrique du Sud montre que l'ibis sacré est dépendant des milieux prairiaux et herbeux à plus de 80%, le reste étant constitué surtout d'habitats d'eau douce, en particulier les marais peu profonds, mais aussi les zones intertidales dans les estuaires. Il s'est adapté à une grande variété d'habitats artificiels comme les réservoirs de ferme, les égouts, les réservoirs de lisiers et les champs labourés. En france, sur la façade Atlantique, son habitat n'est guère différent . A cet endroit, les ibis fréquentent les prairies plus ou moins humides avec présence de bétail qui n'est pas constante, les décharges d'ordures ménagères ainsi que les prés-marais ou les roselières inondées.

Comportements : Les ibis sacrés se regroupent en dortoirs nocturnes pouvant atteindre plusieurs centaines d'oiseaux. Ces dortoirs sont souvent plurispécifiques. Ils se situent sur des îles dans des rivières ou près du littoral, en général sur des arbres. Ils s'installent parfois dans des villages. Les sites des dortoirs changent souvent, seuls quelques sites sont utilisés tout au long de l'année. Selon les espèces, les ibis sont migrateurs ou sédentaires mais, dans de nombreux cas, leur tendance est au nomadisme. L'erratisme des oiseaux de cette famille est plus fort dans les zones subtropicales et tempérées que dans les zones tropicales. En france, l'espèce ne déroge pas à la règle. Dans les trois départements où ils sont relativement importants (Morbihan, Loire Atlantique, Vendée), les ibis sacrés se montrent très mobiles tout en restant cantonnés aux zones humides proches du littoral et des estuaires.

Vol : La silhouette de l'ibis sacré est typique en vol : corps paraissant presque entièrement blanc, longues pattes et cou allongés, long bec recourbé, larges ailes. Les battements d'ailes sont amples, rapides et effectués en alternance avec des planés.

Nidification : En Afrique du Sud, la période de reproduction correspond avec les pics de pluie. Bien qu'il niche la plupart du temps en colonies monospécifiques, il se reproduit parfois en colonies mixtes avec des cigognes, hérons, spatules, aigrettes et cormorans. Dans ce dernier cas, il ne semble pas y avoir de compétion entres les espèces qui nichent dans un espace proche, cependant les nids d'ibis sont reserrés en groupes compacts et séparés des autres catégories d'oiseaux. Les sites de nidification sont réutilisés années après années et les nids, constitués principalement de branches, placés à peu de distance les uns des autres. La femelle pond de deux à quatre oeufs dont l'incubation moyenne est de 28 jours. Les petits quittent le nid entre 14 et 21 jours et s'envolent de la colonie après quarante jours. Le succès de la reproduction est très variable selon les colonies mais la moyenne est en général de moins d'un petit par couple. Les ibis sacrés peuvent entreprendre une seconde nichée si la première échoue.

En France où elle a été observée, la reproduction s'étale d'avril à juin avec une moyenne de 2,85 oeufs par nid. Environ 50% des oeufs éclosent et le nombre des jeunes à l'envol correspond à peu près à 25% des oeufs pondus. En milieu naturel dans l'ouest de la France, les ibis sacrés font preuve d'une grande adaptation et utilisent une grande variété d'habitats pour installer les colonies : plantations de cyprès dans des îlots, saulaies au milieu d'immenses roselières, débris d'arbres échoués sur des îlots sableux et même terre ferme en milieu semi-urbain.

Régime : Les ibis sacrés recherchent leurs proies à vue en piquant les insectes et autres animaux à la surface de l'eau ou sur les terrains secs, ou bien il fouille la vase ou les terrains meubles de son bec fort et recourbé. Ils se nourrissent essentiellement en groupes, souvent en compagnie d'autres espèces comme les cigognes, les spatules blanches et les aigrettes garzettes qu'ils suivent pour se saisir des insectes que ces oiseaux dérangent. Les ibis sacrés mangent principalement des sauterelles, des criquets et des coléoptères aquatiques. Ils capturent également des vers de terre, des mollusques, des crustacées, des poissons, des amphibiens, des lézards. On rapporte des prédations sur les oeufs de pélican blanc et de crocodile du Nil, sur les poussins de cormorans du Cap et de poules domestiques et aussi, en France, sur des nids de guifettes et de sternes. Le reste de leur menu est constitué de charognes, de déchets mais aussi de graines.

Protection / Menaces : Peu commun. Espèce d'Afrique tropicale et australe. L'Ibis sacré nichait par le passé en Egypte. La population férale française est bretonne. Elle comptait plus de 300 individus au début des années 90. L'introduction de cette espèce africaine dans un parc animalier est d'ordre esthétique. Cet ibis étant un prédateur redoutable, cette introduction pose maintenant de réels problèmes en France.


Dernière édition par dilou le Jeu 30 Avr 2009, 09:16, édité 1 fois
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MessageSujet: L’Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) menace l’avifaune française   IBIS SACRE " threskiornis aethiopicus " Icon_minitimeMer 29 Avr 2009, 10:04

L’Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) menace l’avifaune française
L’Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) fut introduit dans les années 1970 et 1980 en France. Ses populations issues d’individus relâchés n’ont de cesse d’augmenter. Depuis quelques années, son comportement kleptoparasite sur les Ardéidés et les Sterninés menace de nombreuses colonies, posant des questions quant aux actions de protection à mener. Dans cet article, nous vous proposons une synthèse des données exposées dans la revue ornithologique Ornithos.
L’Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) est un grand échassier de la famille des Threskiornithidés. Il fut introduit par deux reprises en France : dans le Morbihan dans les années 1970 au parc zoologique de Branféré et dans l’Aude en mars 1982 au parc zoologique de Sigean. Dans cette revue de presse, je détaillerai l’état des colonies du grand Ouest et de la Méditerrannée, avant de m’intéresser aux dégâts causés chez les autres espèces nicheuses qu’il côtoie.

Les populations d’Ibis sacré en France

Les individus du parc zoologique de Branféré sont très vite laissés en semi-liberté, ne tardant pas à s’y reproduire et à visiter les zones humides des alentours. En 1991, une tentative de colonisation est signalée au lac de Grand Lieu (Loire Atlantique). En 1994, l’Ibis sacré se reproduit sur une île du golfe de Morbihan. Suite aux demandes de l’Administration de faire cesser ce lâcher d’oiseaux captifs, la nidification cesse en 1997 au parc de Branféré. Mais l’espèce est déjà bien présente dans l’Ouest de la France, et sa population ne cesse d’augmenter. En 2002-2003, une colonie s’implante en rivière de Pénerf (sud du Golfe de Morbihan). En 2004, l’estuaire de la Loire est fréquenté par des individus nicheurs (banc de Bilho). Des Ibis sont signalés dès cette époque à Noirmoutier, en Vendée. Une petite colonie s’implante enfin en Charente-Maritime, dans les marais de Bronage dès 1998. Elle progressera au fil du temps, avant d’être complété par d’autres sites de nidification charentais. Les effectifs d’Ibis sacré comptaient en 2001 près de 450 couples. Les recensements de 2004 donnent 300 couples en Loire Atlantique, 49 oiseaux en Charente-Maritime et un effectif nicheur Morbihannais estimé à 100-150 couples. La population totale dans l’Ouest de la France serait de 3000 à 5000 oiseaux (résultats de l’enquête de l’hiver 2003-2004).

En Méditerranée, les Ibis originaires du parc zoologique de Sigean, dans l’Aude, furent introduits dans des buts d’acclimatation de l’espèce. En 1992, le parc comptait 77 individus, dont certains provenaient de lâchers de 1989, et nichaient sur le toit de la volière du parc ! En 1995, des individus sont signalés dans les alentours et à l’étang de Barges, où l’espèce se reproduit désormais depuis 2000. En 2004, la colonie comptait 75 nids. Des déplacements ont été aussi signalés dans l’Hérault, mais aussi en Camargue, où la première tentative de nidification fut signalée en 2001. Malgré son échec, il n’est pas impossible que l’espèce niche au sein des héronnières.

Impact des Ibis sur l’avifaune

L’Ibis sacré est un oiseau d’Afrique sub-tropicale, connu pour son comportement kleptoparasite vis-à-vis des autres espèces nicheuses. Il pille sans vergogne les colonies de Cormorans du Cap (Phalacrocorax capensis) en Afrique du Sud ou encore les nids d’Ardéidés. Son comportement alimentaire semble, au vu de l’analyse des contenus stomacaux de 12 Ibis sacrés de Noirmoutier, assez écléctique : Crustacés, Micromammifères, Poissons, Amphibiens...

Tout laissait présager que l’ibis reproduise le même comportement en France sur notre avifaune. Dans l’Ouest, ce sont les Sternes et les Guifettes qui écopent de sa voracité. Le 7 mai 2000, à l’Aluais - La Palée, en Brière, les premières pontes de 20 couples de Guifettes noires (Chlidonias niger) sont anéanties par 60-70 Ibis sacrés. Le 9 juillet 2004, des Ibis sont surpris en plein pillage de colonies de Sternes caugeck (Sterna sandvicensis) et pierregarin (S. hirundo) à Müllembourg (Noirmoutier). Aux printemps 2003 et 2004, trois cas de prédation sont observés sur des poussins de Guifettes noire et sur un poussin de Vanneau huppé (Vanellus vanellus). En Méditerranée, des cas de prédation sont signalés dans les héronnières : au menu, œufs et poussins de Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis), de Bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax), de Crabiers chevelus (Ardeola ralloides) et d’Aigrettes garzettes (Egretta garzetta). (données obtenues en 2003 en Camargue, près d’Aigues-Mortes, Gard). Les populations d’Ardéidés s’en retrouvent fragilisées : sur l’étang de Barges, les effectifs d’Hérons garde-bœufs ont diminué de 75 couples en 1998 à 34 couples en 2004, tendis que les effectifs d’Aigrettes garzettes diminuaient de 606 couples à 205 couples. Il semble donc y avoir une relation directe entre l’augmentation du nombre de nicheurs d’Ibis et la diminution du nombre d’Ardéidés fréquentant le site.

Conclusion

L’Ibis sacré se reproduit en France au sein de populations férales depuis 1991. Son impact négatif sur les autres espèces nicheuses apparaît de plus en plus clairement : dans le grand Ouest, les colonies de Sternes et de Guifettes sont menacées, tendis qu’en Méditerranée, ce sont les colonies d’Ardéidés qui sont pillées. L’Ibis a un caractère alimentaire opportuniste, et les actes de pillage restent pour le moment l’œuvre de quelques individus. Mais la tendance risque de se généraliser. Il fait donc peser une menace sur de nombreuses espèces protégées en France et pose des problèmes de conservation du patrimoine naturel. L’Ibis est inscrit en catégorie C par la Commission de l’Avifaune Française (oiseaux introduits). N’ayant aucun statut en droit français, il est urgent d’améliorer les connaissances sur sa population (effectifs, fonctionnement, occupation de l’espace, comportements alimentaires...) avant de statuer sur toute mesure de limitation ou d’éradication de l’espèce.

Une fois de plus, il est regrettable qu’un oiseau exotique, par la faute de responsables de parcs zoologiques, soit au centre d’une polémique environnementale. Il serait bien plus sage de songer avant toute introduction d’espèce nouvelle dans un écosystème aux conséquences de tels actes, jugés par la communauté scientifique comme la deuxième cause majeure de l’affaiblissement de la Biodiversité mondiale...
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