Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Primates
Famille: Cebidae
Sous-famille: Cebinae
Genre: Cebus
Espèce: Cebus capucinus
Singe capucin
Excepté en France, où l’appellation de Sapajou est couramment utilisée, Cebus capucinus est communément appelé singe capucin ou capucin moine. Par extension, ce terme de singe capucin désigne aujourd’hui toute une famille de petits primates du Nouveau Monde : les Cébidés.
Comme tous les singes capucins, le sapajou capucin est lié à la forêt sud-américaine.
Parmi les autres sapajous, le sapajou brun (Cebus apella) est, dans certains pays, dressé pour aider les personnes handicapées.
En effet, les sapajous, et notamment le capucin moine, sont considérés comme les singes les plus intelligents du Nouveau Monde.
Du Sapajou au Capucin
C’est à la fin du XVIe siècle qu’un explorateur français, Jean de Léry, rapporta la description d’une sorte de petite guenon noire, découverte lors d’une exploration au Brésil.
Baptisé sapajou, francisation du terme indien désignant ce petit primate, l’animal allait recevoir deux siècles plus tard une autre dénomination, attribuée par Carl von Linné.
Le naturaliste suédois nota que la disposition des poils formait comme une calotte de moine. Linné décida donc d’appeler ce singe « capucin », allusion peu flatteuse à l’ordre religieux du même nom.
Avec 34 espèces répertoriées, les Cébidés forment une famille richement diversifiée. Ces primates présentent des spécialisations anatomiques ou comportementales parfois uniques chez les singes.
Ainsi, c’est chez les Cébidés, que l’on trouve les seuls singes au monde dotés d’une queue préhensile.
Cette queue est une véritable cinquième main qui facilite les déplacements aériens parmi les arbres.
Portrait du capucin moine
La queue (appendice caudal) mesure 40 à 50 cm alors que le corps ne dépasse pas 46 cm. Le poids varie de 2 à 4 kg
Une calotte de poils noirs se distingue sur l’occiput, le reste du visage étant blanc. Chez les spécimens âgés, les poils du visage peuvent former de grosses touffes.
La fourrure en haut des membres et sur le plastron varie du marron clair au blanc cassé. La partie inférieure du corps, le dos et la queue sont de couleur plus sombre, brun foncé au noir.
Il existe un léger dimorphisme sexuel, le mâle étant un peu plus gros que la femelle.
Les capucins ont des mains agiles. Leur pouce est assez long ce qui facilite une très bonne prise aux branches.
Contrairement au pouce de la main, le gros orteil est opposable aux autres doigts et leur permet de bien s’agripper.
Par contre, le pouce de la main est peu opposable aux autres doigts. Ce caractère primitif rend malaisée la manipulation d’objets.
Les mains portent de véritables ongles et non des griffes, contrairement aux ouistitis.
Les capucins possèdent de larges yeux et voient en couleur. Cela leur permet d’évaluer avec précision les distances et le degré de maturité d’un fruit.
Le singe capucin possède un très gros cerveau par rapport à sa taille. Même si sa structure reste simple, il en résulte une très vive intelligence.
Comme le montre sa morphologie, c’est un singe arboricole qui reste le moins longtemps possible au sol.
Le sapajou capucin évolue dans les forêts d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Il existe quatre sous-espèces de capucins moines qui occupent des zones géographiques différentes :
Cebus capucinus limitaneus : Belize, Honduras et Nicaragua
C. c. imitator : Costa Rica et Panama
C. c. capucinus : Colombie
C. c. curtus : île de Gorgone et au Nord de la Colombie.
Alimentation des capucins
Les capucins se nourrissent surtout de fruits mûrs et d’insectes adroitement saisis au vol. Mais, ils peuvent tout aussi bien consommer des fruits verts, des feuillages, des graines ou des racines. Ils s’alimentent également de crabes ou d’huîtres et de petits vertébrés ainsi que d'oisillons.
Ce sont des animaux qui prennent leur repas à table dans le sens propre du terme. Ils ont en effet l’habitude de constituer une petite tablette avec leurs deux avant-bras serrés l’un contre l’autre à hauteur de la poitrine.
Prenant en bouche les graines disposées sur cette tablette improvisée, ils les mâchent et en recrachent les parties non comestibles sur cette même tablette.
Ils sont capables de casser des coques de noix dures en les frappant des deux mains contre un tronc d’arbre.
Mode de vie du sapajou capucin
Comme tous les singes capucins, le sapajou vit essentiellement dans la cime des forêts, à l’abri des prédateurs.
Il évolue principalement dans la partie moyenne de la canopée.
La recherche de nourriture au sein du territoire se fait en groupe. Ils se lèvent avant l’aube et se dirigent vers les lieux de récolte.
Au sein des colonies, les individus âgés qui ont de l’expérience savent localiser et reconnaître les fruits comestibles.
Des éclaireurs sont postés en avant-garde, parfois à plus de 400 mètres.
De saison en saison, la mémoire et l’intelligence de ces animaux sont mise à contribution. Ils planifient donc chaque excursion en fonction des besoins alimentaires.
Accrochés au dos de leur mères, les jeunes peuvent mémoriser les directions et les aliments sélectionnés en fonction des saisons.
Vagabondant d’arbre en arbre, les sapajous capucins prennent un premier « brunch » en matinée, puis opèrent une pause qui permet aux mères d’allaiter leurs nourrissons. Les adultes en profitent pour prendre un bain de soleil et les juvéniles jouent entre eux.
Après cette longue pause digestive, l’après-midi est consacrée au ramassage de nourriture avant que la nuit tombe.
Bien sûr, comme chez tous les primates, l’épouillage est un moment de détente qui renforce le lien social entre individus.
Un groupe reste sur un territoire tant que la nourriture est abondante. Ils continuent ensuite leur chemin.
Organisation sociale
La polygamie est de règle. Cependant, elle s’organise autour d’un pouvoir hiérarchique détenu par un couple dominant.
Les troupes rassemblent une vingtaine d’individus en moyenne.
Le chef de clan est prioritaire pour s’alimenter ainsi que pour s’accoupler. Le cœur du groupe social abrite les favorites du mâle dominant, accompagnées de leurs enfants en bas âge.
La hiérarchie sociale des capucins moines est assez complexe car ce n’est pas forcément un mâle qui domine. Parfois, il s’agit d’une femelle.
De plus, il y a plusieurs mâles reproducteurs au sein du groupe.
Si les mâles changent volontiers de groupes au cours de leur existence, les femelles assurent toujours la pérennité du clan.
Cri du singe capuccin
Les juvéniles qui sont les jeunes âgés de moins de 2 ans forment un groupe distinct. En marge du clan, vivent les mâles adultes, dominants déchus ou jeunes en passent de prendre le commandement.
Ces mâles assurent la sécurité du clan. Ce sont les premiers qui donnent l’alerte en cas de danger.
Les Cébidés sont équipés de cordes vocales très développées qui leur permettent une grande gamme de cris.
Ils crient, hurlent ou chuintent selon les circonstances.
L’union fait la force et en cas d’attaque, les sapajous capucins n’hésitent pas à empoigner des bâtons pour faire face à l’assaillant.
Les clans sont régulièrement attaqués par les rapaces, les serpents dont le boa constricteur, les pumas ou les jaguars.
La reproduction
C’est à la femelle que revient l’initiative de l’accouplement. Cette dernière aborde un groupe de mâle, haussant les sourcils et esquissant une moue des lèvres bien particulière.
Le mâle qui est intéressé lui offre alors un accouplement rapide pour la quitter aussitôt.
Le pic des naissances se situe au moment de la saison des pluies, période la plus faste en ressources alimentaires.
Après une gestation d’environ 5 mois, la femelle met au monde un seul petit. Les jumeaux sont rares. Elle met son petit au monde dans les arbres. Pesant 200 à 300 grammes, le nouveau-né s’agrippe immédiatement à la fourrure de sa mère.
Il ne la quittera pas pendant un mois.
Ces mâles assurent la sécurité du clan. Ce sont les premiers qui donnent l’alerte en cas de danger.
Les Cébidés sont équipés de cordes vocales très développées qui leur permettent une grande gamme de cris.
Ils crient, hurlent ou chuintent selon les circonstances.
L’union fait la force et en cas d’attaque, les sapajous capucins n’hésitent pas à empoigner des bâtons pour faire face à l’assaillant.
Les clans sont régulièrement attaqués par les rapaces, les serpents dont le boa constricteur, les pumas ou les jaguars.
La reproduction
C’est à la femelle que revient l’initiative de l’accouplement. Cette dernière aborde un groupe de mâle, haussant les sourcils et esquissant une moue des lèvres bien particulière.
Le mâle qui est intéressé lui offre alors un accouplement rapide pour la quitter aussitôt.
Le pic des naissances se situe au moment de la saison des pluies, période la plus faste en ressources alimentaires.
Après une gestation d’environ 5 mois, la femelle met au monde un seul petit. Les jumeaux sont rares. Elle met son petit au monde dans les arbres. Pesant 200 à 300 grammes, le nouveau-né s’agrippe immédiatement à la fourrure de sa mère.
Il ne la quittera pas pendant un mois.
A 2 mois, le bébé sapajou utilise sa technique d’accrochage sur d’autres dos que celui de sa mère. C’est un début d’émancipation.
Les femelles qui ne sont pas encore en âge de procréer ont officiellement en charge le rôle d’assistance maternelle.
Très vite, l’enfant se met à grimper et à explorer le monde. Il établit des liens avec les autres membres et se fait des amis parmi les autres juvéniles.
Tous ces contacts sont primordiaux pour sa future vie sociale et peut-être qu’un jour le jeune obtiendra le rôle de dominant.
Mais pour cela, il doit s’affirmer socialement.
En captivité, le record de longévité est de 46 ans.
Les singes capucins au cinéma
Il est fréquent de voir dans les productions hollywoodiennes, retraçant la vie de Cléopâtre, de la reine de Saba ou de l’empereur Néron, ces mignons petits singes domestiqués.
Les Cébidés séduisent les metteurs en scène par leur intelligence et leur apparence joviale.
Mais ce recours à des singes du Nouveau Monde est irréaliste car ceux-ci n’ont été découverts qu’avec les premiers explorateurs de l’Amérique, soit environ 10 siècles après les évènements présentés dans ces films.
Les singes capucins et l’homme
Le véritable danger pour l’avenir des capucins est lié à la déforestation. A côté des dommages de cette activité humaine, la chasse est très secondaire.
Le déboisement est si intensif que plusieurs espèces de Cébidés sont en danger d’extinction.
Plusieurs pays d’Amérique du Sud ont mis en place des mesures pour interdire la vente des singes capucins qui sont destinés aux zoos, aux laboratoires ou comme animaux de compagnie.
La science n’a parfois aucune conscience. Entre 1968 et 1972, 170 000 singes-écureuils ont été vendus aux instituts de recherche biomédicale américains.
La grande majorité des singes capturés ne survit même pas au transport vers l’Amérique du Nord ou l’Europe.
De plus, pour capturer les jeunes, les trafiquants tuent les adultes et les mères en particulier.
Le WWF déploie de gros efforts pour s’assurer du respect des règlements de protection.
Mais si nul ne prend conscience qu’il faut stopper net le déboisement des grandes forêts, l’avenir des singes du Nouveau Monde se résumera à être confiné dans quelques réserves.